Mi, la, ré,...j'avais oublié.

J'ai passé 6 mois sans la voir. Il m'arrivait parfois de passer devant par hasard, et de la faire sonner du bout des doigts, timidement, sans la faire résonner ni même la toucher, à vide. Puis je refermais la porte en baissant les yeux. Ce matin je l'ai à nouveau prise entre mes bras, les mains sur ses hanches, sa taille fine et douce sous mes doigts calleux. Pendue à mon cou elle a sonné et enfin résonné. J'ai simplement souri de toutes mes dents élimées, j'avais oublié...

Sous le médiator le mi-la-ré-sol-si-mi. Ma guitare en vrai bois d'arbre était à peine désaccordée...

Durera, durera pas, une chose est sure, ma grande fille haute de ses 14 ans veut chanter pour la fête de la musique avec son papa à la guitare, comme tous les ans, le genre de truc que je ne peux pas refuser...merci ma fille.

Tout ça m'a fait retrouver dans les recoins des fins fonds d'un disque dur un morceau que j'avais enregistré en septembre l'an dernier, du temps où j'en passais pas mal, du temps, sur mon modeste 8 pistes-enregistreur, dans ma piaule à musique, au chaud dans ma grotte, en Alaska. J'ai toujours joué et chanté ce titre du Velvet Underground (1968) à ma sauce, avec grand plaisir, malgré un accent british très incertain et une rythmique quelque peu simpliste...mais c'est comme ça que je l'aime. De superbes paroles qui m'ont toujours parlé...

But she's not afraid to die, the people all call her Alaska
Between worlds so the people ask her 'cause it's all in her mind
It's all in her mind.

Mi, la, ré,...j'avais oublié.
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article