Le pépé qui parlait trop...

Parce que j'aime beaucoup cette chanson, parce qu'elle fait partie des chansons qui me sont chères à chanter, à grattouiller, parce que j'ai envie de figer ça dans le temps, comme pas mal d'autres morceaux que je n'ose pourtant pas toujours publier en ligne.

Parce que j'aime cette idée de laisser une trace avec ce que j'aime faire, que je sais faire, des traces d'émotions en photos, en chansons, en élucubrations.

Parce que j'aime imaginer de futurs arrières petits enfants découvrir et imaginer leur arrière-arrière petit grand père né au XX ème siècle, celui qui chantait, qui avait des chromosomes bizarres enfermés dans sa case en moins, l'anar qui se rêvait gentleman cambrioleur, gigolo, super-star ou grand chef d'une armée révolutionnaire, parce qu'il n'aimait pas se lever tôt et chérissait sa liberté...le pépé qui parlait trop, qui écrivait toujours le mot plaisir au pluriel, qui aimait peindre les murs et qui avait préféré faire des enfants "jusqu'au bout", plutôt que de prendre sa place dans le trafic, celui qui avait toujours voulu, du moins il le disait, ne pas perdre sa vie à la gagner...

Par ces quelques traces et pour quelques petits moments bourrés de sentiments, j'aime imaginer, très égocentriquement, rapprocher les années et les générations, via les yeux et le cœur du vieux daron écorché vif, dont le sang bouillait parfois un peu trop, qui ne pouvait se résoudre à l'autorité, à la contrainte, depuis tout petit...le vieux beatnik enfumé et misanthrope, toujours entre parenthèses et en dilettante, au point qu'à 40 balais il ne savait toujours pas ce qu'il allait faire quand il serait grand ! Ce vieux con qui s'est aussi souvent mordu le doigt d'honneur...

Parce que j'aime beaucoup cette chanson, ces fesses qui font ce qu'elles peuvent, ces faibles qui tremblent, se contredisent, ces hyper-sensibles aux autres et au monde, à s'en rendre malades pour un jour s'en libérer...

Le pépé qui parlait trop...
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
quel choc Bruno d’écourter cette chanson à travers vous, je l'aimais à votre âge et n'ai pas changé 35 ans plus tard....quelle chance pour nous deux !
Répondre